La Carpe
Nom Latin : Cyprinus Carpio
Famille : Cyprinidae
Taille : 60 à 80 cm en moyenne (Jusqu’à plus de 1m pour les plus grosses)
Poids : 6 à 8 kilos en moyenne (Jusqu’à 38 kilos en milieu naturel)
Plus gros poisson de la famille des cyprinidés européens, la carpe est originaire de chine et a été importée en Europe par les Romains. Sa résistance fait qu’on la trouve dans la majorité des eaux tempérées où elle peut se reproduire, des lacs de moyenne montagne(+/- 500m) aux eaux saumâtres des estuaires fluviaux.
On distingue trois espèces principales :
– la carpe commune (entièrement couverte d’écailles régulières)
– la carpe miroir (partiellement à totalement couverte de grosses écailles)
– la carpe cuir (Sans écaille -avec une peau nue, comme du cuir)
Les trois variétés actuelles descendent de la même espèce originelle : la carpe commune sauvage dont le poids dépasse rarement les 6 kilos, et résultent de l’élevage et la sélection par croisements effectués par les moines dès le moyen âge. Ces « nouvelles » carpes ont toutes la particularité d’atteindre fréquemment 20kilos, dans la mesure où le milieu environnemental le permet (espace et nourriture disponible suffisants).
Poisson dit « fouisseur » par excellence, c’est un poisson omnivore à tendance carnassière qui fouille la vase et les fonds à la recherche de sa nourriture et son alimentation se compose principalement de mollusques, de vers et larves, d’invertébrés aquatiques et terrestres mais aussi d’algues et de débris végétaux. Elle se nourrit aussi entre deux eaux de larves dites « émergentes ».
Sa période de reproduction s’étend généralement de mai à fin juin en fonction de la température de l’eau (supérieure à 18°c)
La carpe est facilement identifiable grâce à son aspect typique et ses caractéristiques physique propres :
Une couleur brun jaune à dorée
Une bouche protractile équipée de 4 barbillons
Une nageoire dorsale longue qui parcourt une grande partie de son dos.
C’est un poisson méfiant, et la carpe nécessite une grande discrétion et sa pêche demande rigueur et patience pour quiconque espère en capturer. Sa puissance exige un matériel robuste.
Aussi la carpe apprend très vite des pièges rencontrés et il vous faudra savoir vous renouveler dans vos approches pour espérer obtenir des résultats réguliers.
La pêche de la carpe : Généralités
La pêche de la carpe se pratique principalement avec le montage posé au fond, la carpe étant un poisson qui se nourrit principalement en fouillant le fond des lacs et des rivières. Le montage de prédilection est le montage au cheveu. Ici l’appât est monté en dérivation sur un fil appelé cheveu raccordé à l’hameçon, qui permet à l’appât d’être libre et à l’hameçon d’être bien dégagé pour se piquer dans la lèvre inférieure de la carpe quand celle-ci aspire l’appât.
Toutefois dans certaines conditions, fortes chaleurs, éclosions importantes, elle n’hésite pas à se nourrir entre deux eaux ou en surface, ce qui requerra des techniques particulières. La pêche se pratique généralement à 3 ou 4 cannes posées sur un support appelé rod pod qui permet d’avoir les cannes regroupées côte à côte pour bien cibler la zone que vous pêchez.
L’utilisation de détecteurs de touches électroniques et d’indicateurs visuels (écureuils), vous permettra de détecter la moindre touche.
Que ce soit en pêches rapides de quelques heures ou en sessions plus longues, les techniques seront les mêmes. Seules leurs applications seront différentes en fonction des conditions dans lesquelles vous pêchez.
Avant toute chose, un bon repérage des zones de tenue et d’alimentation, qui peuvent être différentes, est nécessaire afin de bien comprendre le fonctionnement et le comportement des carpes sur le lac ou la rivière que vous souhaitez pêcher. Car les carpes ont un parcours constant dans leur milieu, que ce soit en lac ou en rivière. Elles suivent un circuit précis. Comprendre ce circuit vous garantira plus de prises.
Les sauts et les « marsouinages » sont vos meilleurs indicateurs de la présence des poissons sur une zone. Les remous en surface, souvent plus discrets, sont aussi un bon indicateur. Des lunettes polarisantes vous aideront aussi dans cette tâche.
Une fois les carpes repérées visuellement, l’étape du sondage (partie intégrante du repérage) avec une canne ou un échosondeur pour ceux qui ont un bateau, est importante afin de savoir où vous lancerez vos lignes. Ainsi vous trouverez les différences de profondeur tel les cassures, haut-fonds mais aussi de substrat : fonds durs, zones vaseuses : taches et bandes de graviers, poches vaseuses riches en larves et moules d’eau douce, argile, roches prisées par les écrevisses, fonds sablonneux…
Un pêcheur qui sait où il met sa/ses ligne(s) prendra toujours plus de carpes que celui qui pêche sans savoir où il les pose.
Nous vous conseillons de réaliser cette étape de sondage minutieux préalablement à l’amorçage et à la pêche à proprement parler. Ceci vous permettra de bien connaître le fond et d’être plus efficace le jour où vous comptez pêcher. Prenez aussi en compte qu’un sondage et des lancers répétitifs le jour de la pêche peut faire fuir les carpes si celles-ci sont sur votre poste. Mieux vaut alors savoir où l’on va pêcher et sonder très discrètement et rapidement pour retrouver le spot que l’on connaît le jour de la pêche.
Les zones encombrées de branches ou d’herbiers constituent souvent une zone intéressante car les carpes y trouvent le gîte et le couvert. Il se peut toutefois que les carpes se nourrissent sur d’autre zones que celles où elles se tiennent au repos. A vous de découvrir ces zones d’alimentation.
Les meilleures heures pour repérer les carpes sont au lever et au coucher du soleil, périodes où les carpes sont le plus actives et se manifestent le plus en surface.
Une fois la zone à pêcher déterminée, vous pouvez passer à l’étape suivant : l’amorçage.
L’amorçage consiste à habituer les carpes à vos appâts et à trouver ces appâts sur le ou les postes que vous souhaitez pêcher. Celui-ci peut s’étendre sur une période de 2 à 3 jours à plusieurs semaines. Plus les carpes seront en confiance, plus il sera facile de les capturer.
Un mélange de graines (maïs, noix tigrées, chènevis) et de bouillettes constitue une très bonne base pour habituer les carpes à se nourrir sur votre poste. Si vous souhaitez pêcher la journée, amorcez tôt le matin, amorcez le soir si vous pêchez de nuit.
Plusieurs outils sont à votre disposition :
– Le lance bouillettes ou cobra pour les amorçages à la bouillette pure à moyenne et longue distance.
– La louche d’amorçage pour les mélanges de graines en quantité à courte et moyenne distance.
– La fronde pour tous types d’amorçages : graines, bouillettes, boules d’amorce, à courte et moyenne distance.
– Le Spod ou Bait Rocket vous permettra d’amorcer à très longue distance avec tous types d’appâts.
-Le bateau amorceur qui permet de déposer très précisément des quantités d’appâts importantes (jusqu’à 5 kilos)
Les différentes techniques
Pêche au spot :
Dite aussi pêche en assiette. Elle consiste à pêcher un seul spot très précisément avec un amorçage très léger. L’utilisation de sacs ou fil solubles en PVA est quasi incontournable. Cette technique s’utilise autant sur des pêches très courtes de quelques heures comme sur des durées plus importantes.
Pêche sur amorçage :
La pêche sur amorçage se réalise sur des quantités d’amorce plus importantes et/ou plus largement étalées. Idéale pour des pêche dans la durée, 12 heures et plus. Les quantités d’amorce doivent être gérées afin de ne pas saturer le coup, tout en gardant les poissons en alimentation sur la zone .
Trop d’amorce retardera les touches, pas assez d’amorce les incitera à partir ailleurs à la recherche de nourriture disponible.
Commencez par amorcer légèrement, et augmentez les quantités en fonction des touches et de la durée de votre session. Gardez à l’esprit qu’il est plus facile d’ajouter de la nourriture que d’en enlever…
La pêche au Zig Rig :
Technique relativement récente, elle permet de capturer les carpes entre deux eaux lorsque celles-ci se nourrissent dans les couches d’eau supérieures. De nombreuses vidéos réalisées par les plus grandes marques sont disponibles sur internet pour se familiariser avec cette technique très prenante en toutes saisons, même l’hiver. C’est une pêche très active et qui rapporte son lot de poissons quand rien n’y fait avec les méthodes conventionnelles.
Le Stalking / Pêche à rôder :
La pêche de la carpe active par définition. A l’opposé des autres techniques où l’on attend que les carpes viennent à nous, le stalking (la traque en anglais) vous fait aller à la « chasse » des carpes.
Elle se pratique principalement avec un flotteur au plus près des obstacles sur des spots très légèrement amorcés voire pas du tout. Maïs doux, vers de terre et asticots seront vos meilleurs appâts pour capturer en quelques minutes un poisson record. Montage costaud obligatoire et sensation fortes garanties !
Le Matériel pour la pêche de la carpe
Généralités :
La pêche de la carpe se pratique de façon générale avec des cannes allant de 3m (10ft/pieds) à 3,90m (13ft) et une puissance entre 2,5lbs et 3,5lbs en fonction des conditions : petits étangs et petites carpes ne nécessitent pas le même matériel que grands lacs et grandes rivières peuplés de très grosses carpes. De la puissance des cannes découleront les diamètres de ligne et le poids des plombs à utiliser. On considère toute fois qu’une canne de 12ft/3,60m et 3lbs de puissance est le plus polyvalent et un bon point de départ pour choisir ses cannes. Le choix du moulinet dépendra aussi de la canne afin d’avoir un ensemble canne/moulinet équilibré. De même la performance au lancer dépendra aussi de l’accord entre les différents éléments : Canne, Moulinet, ligne et plomb.
Le matériel se doit d’être résistant car il sera soumis à rude épreuve durant les combats et face aux conditions climatiques. Un rod pod et des détecteurs de touches de qualité sont aussi nécessaires pour ne pas subir les déboires liés au temps, pluie et humidité notamment.
En session, le confort est aussi très important car il vous garantit de rester en forme et en bonne condition physique pour affronter les conditions climatiques parfois rudes que nous impose Dame Nature. Un bon Biwy, un bon duvet et un bon Bed Chair seront vos meilleurs alliés pour un sommeil réparateur entre les touches, qu’il pleuve ou qu’il vente, quelle que soit la température extérieure (canicule en été comme froid glacial au cœur de l’hiver.).
Enfin des matériels très spécifiques comme les bateaux amorceurs et bateaux pneumatiques viennent compléter l’équipement du carpiste.
Les Cannes :
Elles sont fabriquées en composite fibre de verre/carbone ou carbone pur, et en deux ou trois brins en fonction de la compacité au transport recherchée.
Plus la canne est riche en carbone plus elle sera sensible et réactive (nerveuse). La canne à carpe est équipée de 6 ou 7 anneaux (jusqu’à 11 sur certains modèles). Le porte moulinet tubulaire à vis offre une fiabilité supérieure aux classiques bagues, et évite que le moulinet ne bouge durant le lancer comme au combat.
L’action d’une canne est différenciée en trois types :
Action Parabolique : la canne travaille sur toute sa longueur. C’est une canne souple qui permet de travailler le poisson en douceur.
Action Semi parabolique : La canne travaille sur sa première moitié haute (le scion). Canne passe partout par excellence, elle possède une bonne réserve de puissance dans le talon pour combattre les carpes les plus combatives. On trouve sur le marché des cannes semi paraboliques progressives qui combinent la rapidité d’une semi parabolique classique avec la douceur d’une parabolique. Plus la carpe tire fort, plus la canne donne sa force contenue dans le talon.
Action de Pointe : Canne idéale pour lancer loin. Une canne très rapide, qui se redresse vite pour de meilleures performances au lancer. Seule la pointe de la canne travaille. En action, la réserve de puissance vient du scion entier puis du talon. Ces cannes offrent souvent une bonne réserve de puissance dans le talon pour « mater » les plus beaux poissons à longue distance y compris devant les obstacles.
Les moulinets :
On distingue trois types de moulinets : Frein avant, Frein arrière et débrayable.
Frein avant : Le frein agit directement sur la bobine du moulinet. C’est le plus fiable à long terme.
La mécanique robuste garantit une bonne longévité dans le temps et son entretien est simple.
Frein arrière : De moins en moins produits par les fabricants Carpe, le système de freinage se fait par un mécanisme indépendant. Plus contraignant à l’entretien.
Moulinet débrayable : Un moulinet à frein avant, qui dispose d’un système de débrayage de la bobine. Il permet de régler le frein de combat à l’avant, tout en permettant de débrayer la bobine grâce à un levier souvent situé à l’arrière afin de laisser le fil se dévider librement durant la touche. La tension sur la ligne en position débrayé peut être réglée par un frein additionnel lui aussi à l’arrière. De manière à permettre un dévidement du fil plus ou moins libre lors de la touche en fonction des besoins. À la touche, un demi tour de manivelle suffit à enclencher le frein de combat et être en contact direct avec le poisson.
La bobine dite « Long Cast » apporte de meilleures qualités au lancer comparé à un moulinet à bobine classique. La conicité et la taille de la bobine font que le fil sort mieux du moulinet. Aujourd’hui la majorité des moulinets carpe sont équipés d’origine d’une bobine Long Cast.
Supports :
Rods pods ou piques séparées tout est affaire de goûts, mais les deux sont souvent indispensables en fonction des conditions et du terrain.
Le rod pod est incontournable sur terrains durs, quais, gravières, rochers et tous les postes où il est difficile voire impossible de planter une pique. Son avantage est d’avoir les cannes réunies en un seul point et à portée de main.
Les piques individuelles sont idéales pour espacer les cannes et avoir celles-ci dans l’axe du fil, ce qui donne une meilleure détection des touches. Elles sont idéales en rivières et grands lacs permettant de mieux exploiter la zone de pêche.
Détection :
Les détecteurs se placent à l’avant du support. On distingue deux catégories, les détecteurs électroniques et les indicateurs mécaniques.
Les détecteurs électroniques sont indispensables pour la pêche de nuit. Lors de la touche le détecteur émet un signal sonore accompagné d’un signal lumineux (led) qui vous avertit de la touche. La touche peut être retransmise sur une centrale de réception à placer à l’intérieur de votre campement/Biwy. Des marques comme Fox, Delkim et Carp Sounder sont la référence en matière de fiabilité et d’expertise. Toutefois les produits plus accessibles sont aussi très qualitatifs.
Les indicateurs mécaniques aussi appelés écureuils indique le sens de la touche. Si la carpe tire, l’indicateur monte vers le détecteur, si elle revient vers vous, l’écureuil descend. On appelle ça une touche à revenir.
Deux catégories d’écureuils sont disponibles : les balanciers ou swingers qui possèdent un axe métallique rigide, et les hangers dont la tête indicatrice est montée sur un cordon souple.
Abris Bivouac :
Appelés aussi biwy, les tentes de pêche offrent un espace suffisant pour recevoir tout le matériel du pêcheur, et une protection adaptées aux besoins. Du parapluie 1 place pour les pêches rapides au grand biwy pour sessions longues et 2 à 3 pêcheurs, il y aura le modèle qui répond à vos attentes.
Certains biwies possèdent une chambre interne qui ajoute du confort et limite l’intrusion les insectes et indésirables. La majorité de biwies possèdent une surtoile compatible aussi appelée « winterskin » qui augmente l’isolation à l’intérieur du biwy et ajoute un confort certain quelle que soient les conditions climatiques.
Bateaux Pneumatiques :
Impératif pour tout déplacement en session, sonder avec un échosondeur, déposer ses lignes et amorcer avec précision. Les différentes tailles permettent de répondre à tout besoin, du petit bateau de 1,60m pour les déposes et les combats, au 4,20m pour tenir un siège en longue session en grand lac comme en fleuve.
Bateau Amorceur :
Certainement l’équipement le plus fun de toute la panoplie du carpiste. Un bateau amorceur est un bateau radiocommandé qui permet d’amener et larguer une quantité d’appâts variant de 500g à 5kg en fonction des modèles sur le poste que vous pêchez, et ce de façon très précise.
Certains modèles haut de gamme sont équipés d’un échosondeur et d’un GPS intégrés, les autres peuvent souvent recevoir un échosondeur à monter soi-même pour améliorer la performance technique du bateau. Cela améliore la précision en conditions de pêche par rapport à un bateau non équipé.
Lignes & Accessoires :
Qu’est-ce qu’une ligne ? C’est un ensemble cohérent permettant la capture des poissons que l’on veut pêcher. Elle est composée d’un corps de ligne et d’un bas de ligne auquel est attaché un hameçon sur lequel viendra l’appât (aussi appelé esche) destiné à piéger le poisson.
Toutes les marques proposent des corps de lignes et accessoires de montage qualitatifs. Certaines, comme Korda, se sont imposées sur le marché par la qualité irréprochable et l’adaptabilité aux besoins du pêcheur de carpes pour réaliser des montages travaillés et qui tromperont les carpes les plus méfiantes.
Les Lignes :
En nylon ou en tresse, le corps de ligne est une partie à ne pas négliger car elle vous relie directement à votre capture. Un fil trop vieux, abîmé par le soleil ou les frottements sur des obstacles, roches, moules, peut vous faire perdre le poisson de votre vie.
Le choix de la ligne devra répondre à plusieurs critères : le lieu de pêche, la puissance de vos cannes, la taille des poissons que vous ciblez.
De manière générale une ligne en nylon entre 28/100 et 35/100 convient dans une majorité de cas en lacs et étangs.
Pour des pêches en rivières et grand lacs un nylon en 40/100mm ou tresse 30/100mm sera plus adapté.
Le corps de ligne en nylon peut être remplacé par une tresse qui apporte une plus grande résistance linéaire mais nécessite plus d’habitude pour le pêcheur durant les combats. Notamment lors de la mise à l’épuisette par le manque d’élasticité des tresses. Une tête de ligne de 8 à 12m en gros nylon (40 à 60/100mm) est fortement conseillée avec l’usage de la tresse en corps de ligne.
Le bas de ligne, qu’il soit en tresse ou en nylon, doit avoir en règle générale une résistance inférieure au corps de ligne. Il sera en conditions courantes d’une résistance comprise entre 15 et 25 livres (lbs). En eaux encombrées un bas de ligne entre 25lbs et 40lbs est recommandé.
Les plombs :
Les plombs présentent des formes spécifiques qui répondent à des besoins particuliers. Si l’on peut considérer qu’un plomb quel qu’il soit fera le job en toutes circonstances, son but premier étant de maintenir en place le montage posé au fond, les différentes formes de plombs répondront à des conditions spécifiques :
– Le plomb Montre ou Rivière : De forme plate il se plaque bien sur le fond et maintiendra mieux votre ligne lorsqu’il y a du courant.
– Le plomb Missile : Sa forme fusiforme le destine à lancer à longue distance.
– Le plomb boule : Il favorise l’autoferrage lors de la touche. Attention, il a tendance à rouler dans les pentes. Il est remplacé par les plombs cube chez certains fournisseurs. Le cube présente les mêms qualité auto-ferrantes, sans inconvénient.
– Le plomb Trilobe : Sa forme spécifique le rend adapté aux zones encombrées et permet de décoller le montage rapidement lors de la récupération.
Le choix du grammage dépendra des conditions de pêche : de 40g pour les endroits vaseux à plus de 250g pour les fonds durs en rivière et à méga distance en grands lacs.
Les accessoires de montage :
Il vous permettront de réaliser vos montages en fonction des critères que vous souhaitez. Montage fixe, coulissant, semi-coulissant, in line ou avec clip plomb, hélicoptère… tout ou presque est faisable et efficace. L’important est de savoir quel montage utiliser et dans quelles conditions.
Un règle est à retenir :
Sur fonds durs, privilégiez un montage « in line ».
Le montage clip plomb se destinera au fonds plus mous et lancers à longue distance. Il est toutefois le plus polyvalent et convient aussi pour tous types de fonds.
Le montage hélicoptère et sa variante Chod rig se destinent aux fonds vaseux ou encombrés de débris végétaux de toutes sortes.
Leadcore, clips plombs, émerillons, agrafes, gaines thermo-rétractables sont autant d’accessoires qui trouveront leur utilité dans la confection de vos montages pour des lignes performantes. Et pousser à la faute les carpes les plus malignes pour déclencher la touche.
Des outils de montage spécifiques vous permettront de créer vos montages, même les plus aboutis, avec une grande facilité de réalisation
Les hameçons :
Leur taille est généralement comprise entre 2 et 8. Plus le chiffre est grand, plus l’hameçon est petit, un hameçon taille 8 est donc plus petit qu’un taille 2. Le choix de la taille sera défini par la taille de l’appât et des carpes visées.
Fins ou forts de fer, à hampe longue ou courte, à pointe droite ou rentrante, à oillet interne ou externe, chacun se destine à des conditions spécifiques.
Hameçons fins de fer : Pêches délicates, poissons tatillons, pêches hivernales et eaux dégagées de tout obstacle.
Hameçons forts de fer : Eaux encombrées, poissons puissants (rivière) et gros poissons sur toutes eaux.
Les hameçons à pointe droite se destinent aux fonds mous, peu abrasifs pour la pointe de l’hameçon.
Les hameçons à pointe rentrante pour tous types de fonds.
Les oeillets externes s’utilisent pour les bas de ligne rigides (Stiff rigs) en nylon ou tresse gainée non dénudée : montages D rig ou Chod rig et Hinge stiff rig notamment.
Les oeillets rentrants/internes se destinent principalement aux bas de lignes souples et semi rigides.
L’hameçon le plus polyvalent pour la pêche de la carpe est un hameçon à hampe courte, oeillet et pointe rentrants, à large ouverture (dit « wide gape »). Il convient autant aux appâts denses qu’aux appâts flottants.
Le bas de ligne sera réalisé avec une tresse à bas de ligne ou en fluorocarbone. Sa longueur évoluera entre 15cm et 30cm en fonction du fond sur lequel vous pêchez et du montage que vous utilisez.
Les appâts
La carpe est un poisson omnivore ce qui veut dire qu’elle se nourrit de beaucoup de nourritures différentes, endogènes mais aussi exogènes. La nourriture endogène est la nourriture naturelle qu’elle trouve dans son milieu (larves, crustacés, moules, etc). La nourriture exogène est celle apportée de l’extérieur : l’amorçage des pêcheurs.
Comme vu précédemment les graines et les bouillettes sont les plus efficaces et faciles à utiliser.
La bouillette :
C’est un mélange de farines végétales et animales, liées entre elles par des œufs pour créer une pâte qui sera formée en boules grâce à une table à bouillettes qui sont cuites dans de l’eau bouillante. La cuisson vapeur peut aussi être utilisée.
Le gros avantage de la bouillette est la possibilité de créer des recettes quasi infinies et d’être utilisable très facilement. Elle se lance loin (+ de 100m) à l’aide d’un tube lance bouillettes, elle résiste bien aux attaques des petits poissons blancs, résiste bien aux lancers puissants et sa taille peut être adaptée à la taille des carpes que l’on recherche. Le diamètre des bouillettes couramment utilisées varie de 10mm à 30mm.
C’est vraiment un appât incontournable pour qui veut pêcher la carpe sérieusement.
Les graines :
De nombreuses graines peuvent être utilisées et les carpes en sont friandes. La majorité des graines doivent être impérativement trempées afin de les faire gonfler, puis de les faire cuire. Au risque d’infliger parfois de graves lésions internes aux carpes voire de les faire mourir.
Le maïs : Appât roi pour la carpe, il a pris et prendra des milliers de carpes. Incontournable sur les carpes vierges des lacs peu pêchés. Il convient de le faire tremper 48h puis de le faire cuire 1½ h à 1h en fonction de la dureté souhaitée.
La noix tigrée : C’est un tubercule d’une variété de papyrus, le souchet. La carpe en raffole, et cette « graine » à l’avantage de ne pas être prisée des espèces indésirables comme le poisson chat.
Là encore il est impératif de les faire tremper 48h puis de les faire bouillir une demi heure minimum.
La cacahuète : Moins utilisée, elle se révèle pourtant particulièrement prenante en toutes saisons, même l’hiver. Des arachides décollées sont un véritable aimant pour les gros amours blancs.
Attention, il est important de les utiliser en petites quantités et rapidement une fois préparées, car fermentées elles sont toxiques pour les poissons.
Le maïs doux : Un superbe appât en toutes saisons, idéal pour les pêches rapides, le stalking, la pêche au feeder, mélangé dans une amorce ou avec des pellets.
Sa fragilité le rend délicat à utiliser, mais il existe aujourd’hui des produits spécifiques pour se faciliter la vie et tirer pleinement avantage de ses qualités.
Le chènevis : Graine du chanvre, le chènevis est aussi un produit phare pour la pêche. Son attrait sur la carpe est tel qu’il convient de l’utiliser avec parcimonie (10% du mélange total), au risque de fixer les carpes sur celui-ci au point qu’elle ne consommeront vos esches qu’une fois tout le chènevis consommé.
D’autres graines comme le lupin, le pois d’érable, le pois chiche, le maïs géant peuvent être utilisées pour la pêche de la carpe.
Les pellets : Granulés solubles qui servent à l’alimentation en pisciculture en eau douce ou en mer.
Ils permettent d’attirer les carpes sans les gaver. Les différentes vitesses de dissolution permettent de jouer sur la durée d’attraction.
Les vers de terre : Voici encore un appât qui ne laissera aucune carpe indifférente. Il est idéal pour la pêche à rôder (stalking) et sait faire mordre une carpe quand rien n’y fait même au plein cœur de l’hiver.
Les asticots : Comme les vers de terre les asticots sont très prisés par la carpe. Il existe un accessoire, le maggot clip, littéralement clip à asticot, qui permet d’utiliser les asticots en grappes sur le cheveu très facilement.
Pop ups : Des bouillettes flottantes destinées à l’eschage qui permettent de varier les présentations : montages équilibrés au ras du fond, bonhomme de neige (snowman), montages décollés pour pêcher au dessus des herbiers. De couleurs neutres ou fluos elles sauront vous apporter des poissons bonus tout au long de l’année.
Appâts artificiels : Des imitations de graines neutres ou arômatisées avec les meilleurs arômes disponibles sur le marché, de larves diverses, phosphorescentes pour surprendre les carpes et les faire littéralement craquer en jouant sur leur curiosité naturelle !
Astuce : Utilisez des sacs solubles en PVA pour ajouter un amorçage ciblé au niveau de l’hameçon et augmenter l’attraction de votre esche !
Pour utiliser des graines cuites en sacs solubles, saturez la quantité de graines désirée avec du sel. Le sel ralentira la fonte du sac PVA et vous permettra de lancer votre montage sur votre spot.
Une épuisette de qualité ainsi que l’incontournable tapis de réception seront le point d’orgue de sessions réussies et la pratique du no kill, dans le respect de notre poisson favori… La Carpe.